Le château de Kerjean
Jeudi 7 octobre 2021, neuf heures cinq. Nos classes de Première et Terminale spécialité HLP (Humanités Littérature Philosophie) s’en vont en car. Nous sommes accompagnés par Mme Chauvet, Mme Floch (professeures de français et de littérature) et M. Charcossey (professeur de philosophie). Notre destination : le château de Kerjean.
Situé en pleine campagne, sur la commune de Saint-Vougay, ce lieu est un havre de sérénité sommeillant parmi la verdure.
Quand nous entrons, nous nous trouvons dans la cour de la forteresse ; c’est ici que nous faisons connaissance avec nos guides. Celle de notre groupe, Thelma, nous invite à visiter l’intérieur du bâti.
Première étape : la chapelle. Elle date du XVIème siècle, date de construction du château, sur l’emplacement d’un ancien manoir. Nous pouvons y observer un magnifique plafond en bois sculpté : une sablière représentant une gueule de dragon, des mascarons, têtes fantastiques et grotesques ressemblant à des gargouilles ; des éléments religieux (les évangélistes, des scènes des Écritures…) ; des éléments profanes (oiseaux, fleurs, et même des cosses de petits pois !). Et bien sûr, il y a aussi des ornements représentant des bateaux et des figures d’Indiens : un appel au voyage.
D’ailleurs, c’est un peu pour cette raison que nous sommes là aujourd’hui. Après avoir pris connaissance de la dense histoire de la famille Barbier, propriétaire originelle du château, nous avons rendez-vous pour la deuxième partie de visite.
“En Terre inconnue ? Le Monde au XVème siècle”
“En Terre inconnue ? Le Monde au XVème siècle”, est une exposition sur le thème de l’élargissement du monde et sur les représentations de celui-ci à la Renaissance. Nous déambulons à travers les pièces de la forteresse.
On peut observer des œuvres d’art diverses : un nkisi, statuette en bois utilisée par les peuples Kongo, des livres anciens de Grotius ou de Machiavel, de la porcelaine de Chine ou un katana japonais, des codices (manuscrits) Mayas. Et puis, surtout, des cartes : catalanes, arabes, chinoises, micronésiennes… C’est d’ailleurs en voyant la carte que Christophe Colomb utilisa pour aller aux Indes qu’on comprend pourquoi il se retrouva en Amérique ! Enfin, grâce à toutes ces œuvres concrètes, nous comprenons la solidité des liens qui unissent les peuples du monde, depuis la Renaissance et même auparavant. Par une odyssée à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud, nous explorons les différentes visions humaines de la planète au XVème siècle.
Nous terminons notre matinée par un pique-nique dans le parc attenant. Un dernier regard pour les oiseaux qui se servent des vieilles pierres du château comme perchoirs, une photo de groupe, et nous sommes de retour vers le lycée.
Nul doute que cette visite aura fait naître des désirs de voyages, d’escapades sauvages, de périples à la découverte des merveilles de notre Terre. Sur les pas de Marco Polo ou d’Ibn Battûta…
Anne-Zélie Urien (TG5), pour la spécialité HLP